Flagrant délit aux Etats-Unis
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
Les références
Mais encore …
by Pepe ©
 
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La petite histoire  Up Page
Origine, raisons, hasard
Renouant avec les périodes noires de leur histoire, les États-uniens considèrent les étrangers avec crainte. Depuis le 11 septembre, ils sont tous devenus des " terroristes " potentiels. Les nouvelles dispositions législatives prévoient de ficher les données biométriques, les opinions politiques et les convictions religieuses, des 23 millions de visiteurs annuels. Les fonctionnaires chargés des nombreuses mesures de contrôle se trouvent investis de pouvoirs considérables. Dans ce climat xénophobe, ils préfèrent toujours incarcérer des innocents que laisser passer d'éventuels ennemis. Les bavures se multiplient.

Comprendre simplement  Up Page
Coups de maîtres sur l'échiquier géorgien
Les États-Unis et la Russie s'affrontent par peuples interposés pour contrôler le pétrole de la mer Caspienne. Issue de l'éclatement de l'URSS, la Géorgie est tombée dans l'orbite de Washington à l'occasion de la prétendue « révolution des roses ». Mais Moscou conserve des bases militaires dans le pays et soutient en sous-main les mouvements sécessionistes. Après l'Abkhazie et l'Ossétie du sud, c'est au tour de l'Adjarie d'entrer en rébellion. Alors que le pays semble échapper à la guerre civile, la France tente de s'immiscer dans le jeu. Son ancienne représentante à l'OTAN vient de prendre la nationalité géorgienne et d'entrer au gouvernement.

Domaines de présence  Up Page
Le Golfe de Guinée suscite des convoitises
En juin 2003, Maria das Neves, Premier ministre de Sao Tome & Principe, déclarait après la découverte d'importantes ressources pétrolières au large de son pays: " Nous ferons preuve de transparence autant que possible dans nos transactions et ferons en sorte que les habitants de Sao Tome bénéficient directement de la richesse pétrolière de leur pays ".
 
Moins d'un mois plus tard, son gouvernement était renversé. Immédiatement, le nouveau régime signait un accord avec les États-Unis pour la construction d'une base militaire destinée à la protection des intérêts pétroliers états-uniens dans le Golfe de Guinée. Le 7 mars 2004, 64 mercenaires ont été arrêtés au Zimbabwe. Ils s'apprêtaient à gagner la Ginée équatoriale, troisième producteur de pétrole de l'Afrique sub-saharienne, pour y renverser le président Obiang Nguema Mbasogo. Selon les autorités d'Harare, l'un des prisonniers a avoué que son groupe était aidé par les services secrets britanniques (MI6), états-uniens (CIA) et espagnols.
 
Haïti
M. Kofi Annan, secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, M. Mike Smith, président de la Comission des Droits de l'Homme des Nations Unies:
Je tiens à exprimer mon indignation face au coup d'Etat dont Haïti vient d'être victime et à l'enlèvement, par des forces étrangères, d'un président régulièrement élu, aujourd'hui séquestré.
Force est de constater que cet affront fait à la première république nègre du monde, au moment même où elle fête le bicentenaire de son indépendance, est aussi une insulte à la démocratie et à tous les amis de la liberté.
J'exige que le Président Jean-Bertrand Aristide, kidnappé au mépris de toutes les règles de droit, puisse, s'il le souhaite, revenir sans délai dans son pays et y reprendre ses fonctions selon les règles constitutionnelles en vigueur au jour de son enlèvement.

 
Paris relâche le président haïtien
Enlevé par les Forces spéciales états-uniennes et séquestré par des commandos français en République centrafricaine, Jean-Bertrand Aristide a été libéré grâce à la pression internationale. Soutenu par l'Afrique du Sud, la Communauté des Caraïbes et l'Union Africaine, il a rejoint la Jamaïque d'où il entend rétablir le processus constitutionnel en Haïti. Trois semaines après son renversement, de nouveaux éléments permettent de mieux comprendre l'organisation du complot. Ils permettent aussi d'analyser la campagne d'intoxication médiatique qui a réussit à présenter un président élu comme un tyran génocidaire et une poignée de mercenaires comme une armée de rebelles.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Cellule Rockingham
On ne dispose à ce jour d'aucune information recoupée relative à la fabrication ou au stockage d'armes de destruction massive par le régime de Saddam Hussein après 1995. Tous les éléments nouveaux sont relatifs à des faits anciens, ou se sont avérés erronés lorsque les Nations Unies les ont vérifiés.
Si les gouvernements en place à Washington, Londres et Tel-Aviv étaient favorables à l'attaque militaire, il apparait que leurs services de renseignement respectifs travaillaient depuis plusieurs années à les convaincre de la menace irakienne.
 
L'existence d'un Bureau des plans spéciaux, installé au Pentagone, a été évoquée pour la première fois par le Washington Times, en janvier 2002. Ils ont été confirmés et complétés par un officier à la retraite, le lieutenant-colonel Karen Kwiatkowski. Un des collègues de travail de Madame Kwiatkowsky, John J. Kokal, a été retrouvé mort dans des circonstances abracadabrantes le 14 novembre alors qu'il s'apprêtait à rencontrer des journalistes.
 
Pour les Républicains, la torture, c'est pas grave
Contrairement à l'impression véhiculée par les médias européens, les partisans de George W. Bush ne sont pas choqués par les tortures en Irak.
Rush Limbaugh, humoriste républicain dont les émissions radio sont assidûment écoutées par 20 millions d'États-uniens, s'est appliqué, le 4 mai 2004, à justifier les mauvais traitements. Dans son show, il s'est indigné que l'on casse la carrière de quelques officiers uniquement parce qu'ils ont pris du bon temps avec les prisonniers. Jonathan Last, éditeur du néo-conservateur Weekly Standard, a déclaré que les faits reprochés n'étaient pas si graves et les a comparés à du bizutage. Cal Thomas, commentateur de Fox News, a affirmé " S'il y a eu des humiliations, ce n'est pas de la faute de l'Occident. C'est celle des musulmans ".
La Maison-Blanche s'est refusée à condamner ces propos. Auditionné par la Commission sénatoriale des Forces armées, Donald Rumsfeld a présenté, le 7 mai, ses excuses pour la mauvaise image des États-Unis donnée la publication de photographies de tortures, pas pour les tortures elles-mêmes.
Bad Lieutenant
Les policiers militaires de la prison d'Abu Grahib avaient-ils reçu des ordres pour humilier et torturer les détenus irakiens, et si oui, qui les leur a donné ? En essayant de trouver des réponses à ces questions lors d'auditions au Congrès, les sénateurs ont entendu évoquer le rôle du lieutenant général William Boykin. Ils souhaitent donc l'interroger. Mais le Pentagone s'y oppose. Il craint que le général Boykin, plus habitué à crapahuter qu'à disserter au Capitole, ne se livre à de nouvelles déclarations sur la supériorité du Dieu des chrétiens et sur le diabolisme de l'islam.
La prise de conscience des sénateurs et de la presse états-unienne est tardive : les tortures en Irak n'étaient pas des bavures isolées, mais l'application à grande échelle de méthodes de contre-insurrection sous le commandement du général Boykin.

Les références  Up Page
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Je crois que, si les êtres humains que nous sommes ne parviennent pas toujours à évoluer comme ils le souhaiteraient _à s'épanouir professionnellement, sentimentalement et sexuellement (ce que j'appelle les "trois pôles d'intérêts", en psychologie)_ c'est parce qu'il y a des barrages qui entravent leur désir d'accéder à un rêve inachevé. Je pars du principe que tout est possible, à condition de s'entourer de gens qui nous poussent à croire en nous.
 
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Mais encore …  Up Page
La loi du talion
La ville de New York avait évoqué 30 à 40 000 morts dans les attentats survenus le 11 septembre 2001 au World Trade Center, puis avait publié une première liste nominative de 6 888 victimes supposées. Arguant de la légitime défense, les États-Unis ont attaqué l'Afghanistan en réplique. La Coalition reconnaît que les « dommages collatéraux » de cette guerre ont coûté la vie à au moins 3 500 civils. Le 23 janvier, la ville de New York a annoncé le bilan, probablement définitif, des attentats du World Trade Center. 2 749 personnes sont portées mortes ou disparues. Ce chiffre comprend à la fois les occupants des tours jumelles, les passagers des avions et les personnels de secours.(23/01/2004)
 
L'arme alimentaire en Corée du Nord
Entre 1993 et 1998, trois à cinq millions de personnes sont mortes de faim en Corée du Nord. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a ensuite apporté une aide minimale à la population pour prévenir le renouvellement d'une telle catastrophe. Mais, reprenant l'argumentation de Washington, plusieurs organisations humanitaires, dont Médecins sans frontières, dénoncent maintenant cette aide qui maintiendrait la dictature « sous perfusion ». Le PAM vient d'annoncer qu'il se trouve contraint d'interrompre cette aide vitale, faute de financement. Les États-Unis peuvent à nouveau faire usage de la famine pour abattre l'un des derniers régimes staliniens.
La Corée du Nord va-t-elle connaître une nouvelle famine, comme celle qui avait coûté la vie à plusieurs millions de personnes après 1995 ? Lundi 19 janvier, le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé qu'il est obligé d'arrêter la distribution de nourriture à la population. En décembre, une part importante de l'aide a du être suspendue et en janvier 2,7 millions de personnes ne sont plus nourries. Les États-Unis et la Corée du Sud, principaux donateurs de cette agence de l'ONU, n'ont pas versé les sommes promises. Il y a huit ans, l'administration Clinton avait délibérément entretenu la famine dans le but de faire tomber le régime communiste de Pyongyang. Les États-Unis justifient leur action en observant que les militaires nord-coréens ne redistribuent pas équitablement l'aide alimentaire.(21/01/2004)
 
Les Indonésiens dans la ligne de mire
L'Indonésie, État musulman le plus peuplé du monde, se sent menacé par la Maison-Blanche. Sans motif officiel, l'administration Bush l'a ajouté à la liste des pays dont les ressortissants seront systématiquement soumis à des contrôles biométriques pour entrer sur le territoire des États-Unis. Au même moment, Djakarta découvre le nouveau programme d'armement de Canberra intégré au programme états-unien de guerre des étoiles. Il ne peut exister aucun autre usage aux nouveaux bâtiments de guerre et au déploiement de missiles tournés vers le nord que l'attaque de l'Indonésie par l'Australie. L'Indonésie qui, depuis l'attentat de Bali, se croyait bon élève dans le guerre contre le terrorisme exige aujourd'dhui des explications de son voisin.(13/01/2004)
 
Le recrutement d'Oussama Ben Laden
Le 30 avril 1978, après deux jours de combats à Kaboul, le Conseil Militaire Révolutionnaire dirigé par Mohammed Taraki annonce avoir pris le pouvoir en Afghanistan. L'ex-Président Daoud et tous les membres de son gouvernement ont été exécutés par le KGB instigateur du coup d'état. L'URSS, qui avait mis Daoud au pouvoir en 1973, lui reprochait son « non-alignement » dans une région qu'elle considère comme stratégique depuis l'Empire du Tzar. « Il est vital de nous ouvrir un accès vers l'Océan Indien » écrivait déjà Léon Trotski. En 1979, après un an de répression sanglante, l'URSS élimine à son tour Taraki et envahit le pays, officiellement pour venir en aide au gouvernement afghan. Les USA ripostent en armant massivement les factions afghanes et en soutenant l'appel au Jihad antisoviétique lancé par les mouvements islamistes militants. Pour Ronald Reagan « Il faut aider et renforcer le mouvement religieux islamiste car il est avant tout anti-communiste ». Parmi les enfants chéris de la CIA, un certain Oussama Ben Laden…
 
Le Fin du monopole état-unien
Les gisements pétroliers ne sont pas inépuisables. Certains États dont les réserves s'amenuisent perdent progressivement cette manne. D'autres, surtout au Moyen-Orient, peuvent espérer produire à bas prix encore quelques années. L'augmentation constante de la demande et la baisse prévisible de l'offre à moyen terme inquiètent les États-Unis, premier consommateur mondial. Des économistes de tous bords réclament une régulation de l'accès mondial à l'énergie, faute de quoi les guerres de prédation, comme l'invasion de l'Irak, se multiplieront.