L'énergie marémotrice
La petite histoire
Comprendre simplement
Domaines de présence
Son interprétation dans l'avenir
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La petite histoire  Up Page
Premième au monde
Située à 1 000 kilomètres au nord d'Oslo, la ville d'Hammerfest est facile à repérer sur une carte géographique: elle se trouve tout en haut de la Norvège. Mais ce n'est pas le seul trait original de la petite ville scandinave. Depuis septembre 2003, quelques-unes de ses résidences sont alimentées en énergie grâce au flux et au reflux des marées. Première usine marémotrice sous-marine au monde, la station d'Hammerfest ressemble à une éolienne sous-marine. Ses pales de dix mètres tournent grâce à la poussée du courant et fournissent l'électricité nécessaire à une trentaine de maisons norvégiennes.

Comprendre simplement  Up Page
Avantages
Installée au fond du Kvalsund, un étroit bras de mer qui sépare l'île de Kvaloya Fala de l'extrême nord de la Norvège, l'hydrolienne bénéficie d'un courant d'environ 2,5 mètres par seconde. Cette vitesse est bien plus faible que celle du vent. Toutefois, étant donné que la densité de l'eau est 850 fois plus élevée que celle de l'air, les forces exercées sur la turbine sous-marine sont plus importantes que celles s'exerçant sur une turbine d'éolienne classique. Autre avantage de hydrolienne: les changements de marées (toutes les 6 heures) sont prévisibles contrairement aux changements de directions du vent. Il est donc facile de programmer le rotor pour qu'il tourne automatiquement et se positionne face au courant.

Domaines de présence  Up Page
100 % écologique
Les 300 kW générés par l'usine norvégienne sont jugés bien maigres en regard des 10 millions d'euros qui ont été nécessaires à la mise en place des équipements. Et en cas de problème, plonger dans les eaux glaciales de 1° C, assombries par la nuit six mois par année, ne sera pas une mince affaire. Mais la Norvège est fière d'avoir fait ce choix de production 100 % écologique. Et elle demeure optimiste: elle songe déjà à installer 19 autres éoliennes sous-marines sur le site de Kvalsund.

Son interprétation dans l'avenir  Up Page
Cadix, bientôt la première puissance éolienne au monde
Umweltkontor, spécialiste allemand de l'énergie éolienne, et le groupe espagnol Energie Hydro-électrique de Navarre (EHN) ont chacun comme projet ambitieux de développer des parcs éoliens marins face aux côtes de Barbate, dans une zone que les experts considèrent très riche en ressources éoliennes.
Greenpeace publiait un rapport selon lequel, face aux côtes espagnoles, il y a beaucoup de vent utilisable. La ressource éolienne marine espagnole dépasserait les 25.000 MW, tout en sachant que l'installation de parcs éoliens marins devra être limitée par l'impact paysagistique et par le respect scrupuleux des fonds marins et des routes migratrices d'oiseaux et d'espèces marines commerciales ou spécialement sensibles. Cette ressource représente donc plus du triple de la production d'énergie éolienne à l'intérieur des terres qui est de 7.500 MW et qui fait de l'Espagne la seconde puissance éolienne au monde. Malgré les problèmes financiers ("installer" un MW en mer coute approximativement 1,68 fois plus cher qu'en "monter" un à l'intérieur des terres), il y a déjà deux projets ambitieux face aux côtes de Cadix.
L'entreprise EHN prévoit de construire 273 aérogénérateurs. Chacun d'eux serait d'une puissance de 3,6 MW et ils seraient tous installés entre 10 et 18 km au large de la côte de Cadix (la distance entre les aérogénérateurs oscillerait entre 400 et 600 m). Le parc en question, selon des données d'EHN, fournirait de l'électricité équivalente à la consommation de plus de 700.000 foyers et éviterait l'émission d'environ trois millions de tonnes de CO2 par an. L'entreprise navarraise propose un système de fondation pour ses aérogénérateurs qui favoriserait l'utilisation aquicole et la formation d'un biotope de protection et de régénération du lieu de pêche.
Pour sa part, Umweltkontor, avec un investissement supérieur à 430 millions d'euros, propose un projet (OWP Extremite de Trafalgar I-V) d'installation de 110 aérogénérateurs pour une puissance totale de 250 MW. Les aérogénérateurs seraient situés a 11 km de la côte de Cadix. La compagnie veut associer au parc plusieurs projets tels qu'une installation marémoteur.
Umweltkontor a également établi un accord de collaboration avec l'Universitéde Cordoue, qui va être chargée de faire des recherches sur les possibilités de produire de l'hydrogène avec l'énergie éolienne marine sur site.
 
Des éoliennes en haute mer
Les entreprises "Scottish and Southern Energy" (SSE) et "Talisman Energy (UK) Limited" planifient la construction d'un parc éolien test en haute mer à 25 km à l'est des côtes écossaises. Cet essai va s'accompagner du développement, de la construction, de l'installation et du suivi de deux prototypes d'éoliennes placés en hauts fonds marins. Le projet, reposant sur un budget de 24 millions de livres (35 millions d'euros), sera adjacent au champ d'éolienne "Beatrice Field", propriété de "Talisman Energy Inc". Cette localisation va permettre de tester différentes technologies d'éoliennes pouvant être installées sur des fonds marins compris entre 35 et 45 mètres ; l'énergie générée par l'installation de ces nouvelles turbines sera rapatriée vers "Beatrice Field". Ce projet, planifié sur 5 ans, devrait collecter des données de performances, tenter de réduire les coûts et développer des procédures opérationnelles. Si cette tentative s'avère être un succès, Talisman devrait construire un parc éolien de grande dimension en haute mer générant jusqu'à un gigawatt, c'est-à-dire l'équivalent de 20% des besoins actuels en électricité de l'Ecosse. La construction de ces turbines est prévue pour la fin de l'année et la production d'électricité devrait commencer fin 2006.
Ce projet va recevoir deux allocations de 3 millions de livres (4.4 millions d'euros) chacune de la part du gouvernement local écossais et du "Department of Trade and Industry" (DTI, Ministre de l'Industrie). La Commission Européenne subventionne aussi l'initiative à hauteur de 6 millions d'euros.
 
Convertisseur d'énergie "Pelamis"
Le nouvel équipement flottant de récupération de l'énergie des vagues Pelamis (cf. Actualités Scientifiques au Royaume-Uni Février-Mars 2004) a réussi les tests d'exploitation en mer du Nord et au "European Marine Energy Centre" d'Orkney. De ce fait, le premier Pelamis a été raccordé au réseau électrique national britannique fin août 2004. Rappelons que le convertisseur d'énergie "Pelamis" est une structure semi émergée, composée de quatre cylindres reliés par des articulations. Le "Pelamis" est positionné dans la direction de propagation de la vague. Dans chaque articulation se trouve un module de conversion d'énergie.
Ocean Power Delivery Ltd a levé plus de 7.5 millions de livres (11 millions d'euros) dont 1.5 million de livres (2.1 millions d'euros) auprès du Carbon Trust pour la commercialisation du Pelamis. Russell Pullan, co-responsable du portefeuille du Carbon Trust, considère le Pelamis comme un des produit leader pour l'utilisation commerciale de l'énergie des vagues qui en est, rappelons le, à ses balbutiements.

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Tests sonores
Des phoques de la station de Friedrichskoog (nord de l'Allemagne) vont subir des tests pour évaluer leur sensibilité aux bruits provoqués par les parcs offshore d'éoliennes prévus en Mer du Nord. Les tests auront pour but de déterminer les fréquences sonores auxquelles les animaux sont sensibles et les éventuels dégâts qu'elles sont susceptibles de causer.
 
Eoliennes en mers en Grande-Bretagne
Le gouvernement britannique a approuvé la création de parcs à éoliennes en mer Elles seront situées à l’embranchement de la Tamise, dans le golfe du Wash et au Nord-Ouest du pays. Ces installations devraient alimenter 4 millions de foyers.
 
Energie des vagues
Pelamis, est le nom du nouvel équipement flottant de récupération de l'énergie des vagues. Conçu à Edimbourg (Ecosse), ce serpent à structure métallique, produit par la société "Ocean Power Delivery" est destiné à favoriser le développement d’une énergie verte. Un seul convertisseur " Pelamis " est capable de générer 750 KW (ce qui représente la consommation de 500 foyers) et de réduire de 2.000 tonnes par an les émissions de gaz à effet de serre.
 
Un système d'énergie marémotrice australien à l'essai en Grande-Bretagne
Un brevet britannique a été accordé à la compagnie australienne Woodshed Technologies pour un nouveau type de centrale marée motrice. La technologie ( Woodshed's Tidal Delay®) utilise une formation naturelle telle qu'une péninsule ou un isthme pour séparer des masses d'eaux de mer en marées montantes et descendantes. Le système capture l'énergie qui résulte de la différence de niveau de l'eau de mer de chaque côté de la barrière. Cette compagnie et deux autres compagnies australiennes, la Lloyd Energy Systems et la SMEC Developments, collaborent avec des entreprises de Grande-Bretagne pour sélectionner des sites potentiels pour l'implantation de centrales. Cette collaboration s'inscrit dans le cadre d'un programme britannique qui vise à développer le partenariat international dans le domaine du commerce, le UK Trade & Investment's Global Partnership Programme.
 
L'Ecosse se tourne vers l'énergie de la mer
L'énergie marémotrice et de la houle pourrait fournir 10% des besoins en électricité de l'Écosse et créer environ 7.000 emplois d'après les récentes mesures annoncées par le gouvernement Écossais ("Scottish Executive"). Le premier ministre suppléant et ministre de l'Industrie, Ninol Stephen, a introduit des changements importants dans les réglementations concernant les énergies renouvelables, en particulier le "Renewable (Scotland) Obligation" (Obligation d'énergies renouvelables). Le "Renewable (Scotland) Obligation" impose aux fournisseurs d'électricité de fournir un pourcentage établi d'électricité provenant des énergies renouvelables à leur clients. Ceux qui respectent ces instructions se voient remis un "Renewable Obligation Certificate" (ROC) pour chaque MWh d'électricité produit. Ces certificats peuvent être ensuite vendus aux fournisseurs afin de respecter leurs engagements. Les distributeurs peuvent soit présenter suffisamment de certificats pour couvrir leur pourcentage ou alors payer un prix de rachat. Le gouvernement va maintenant étudier les amendements nécessaires à l' "Obligation" qui va établir les nouveaux "ROCs", incluant les installations et matériels nécessaires à l'énergie marémotrice et des vagues
Le ministre a présenté ce projet aux délégués d' "Offshore Europe" afin de permettre à l'Ecosse d'être au premier plan de l'énergie maritime : "Dix millions de livres (environ quinze millions d'euros) de fonds seront disponibles, avec le potentiel de centaines de millions à investir dans le nouveau projet maritime autour des côtes écossaises.". L'objectif du gouvernement écossais est que 18% de l'énergie produite en Écosse provienne des énergies renouvelables en 2010 et 40% en 2020 ; pour l'instant, ces objectifs ambitieux ne semblent pas impossibles à tenir. En effet, l'Ecosse bénéficie d'un potentiel énorme en termes de sources d'énergie renouvelables (vent, marée et vagues, biomasse) et les utilise avec succès : 300 MW d'énergie éolienne sont déjà produits par les éoliennes terrestres et "offshores".
Le "Forum for Renewable Energy Development Scotland"(FRESD) a publié un rapport "Harnessing Scotland's Marine Energy Potential" qui en plus de l'étude des possibilités des énergies maritimes, propose un plan d'action pour développer ces possibilités de façon rapide.
 
capturer l'énergie des vagues: le "Manchester Bobber"
L'Université de Manchester et l' "University of Manchester Intellectual Property Limited" (UMIP), en partenariat avec les sociétés Mowlem et Royal Haskoning, développent actuellement un appareil innovant et breveté, pour capturer l'énergie des vagues.
La caractéristique principale de ce système est d'utiliser l'oscillation de la houle à la surface de l'eau qui entraîne l'oscillation verticale de flotteurs en série. Ces flotteurs entraînent à leur tour l'arbre d'un générateur d'électricité placé en hauteur, à l'abri de l'humidité sur, par exemple, des plateformes pétrolières flottantes hors-service. Pour le professeur Peter Stansby, co-inventeur du "Manchester Bobber" et professeur d'hydrodynamique à l'Université de Manchester, "L'énergie des vagues en haute mer représente une source d'énergie considérable pour un Etat insulaire comme le Royaume-Uni. Utiliser le mouvement des vagues n'est pas une idée nouvelle. C'est le mécanisme particulier du flotteur et de sa transmission en général qui constituent les nouveautés du système". Les caractéristiques du Bobber sont :
- les composants mécaniques et électroniques vulnérables sont protégés et situés bien au-dessus du niveau de la mer ce qui les rend faciles d'accès ;
- tous ces composants sont déjà disponibles et simples : ce "bobber" est donc plus fiable que d'autres systèmes où interviennent un nombre important d'éléments sophistiqués ;
- le flotteur réagit aux vagues provenant de n'importe quelle direction sans nécessité d'ajustement;
- la maintenance et la réparation d'un flotteur donné, indépendant des autres liés dans une même unité, permettent de ne pas perturber la production continue d'électricité, distribuée au réseau.
Le "Manchester Bobber" a bénéficier en janvier 2004 d'un financement du "Carbon Trust" (fondation environnementale pour la diminution des émissions de gaz à effet de serre) pour sa mise au point par une équipe de l'Université de Manchester , sous la direction du professeur Peter Stansby et du docteur Alan Williamson. La première phase du projet (test du prototype à échelle 1/100e) a été complétée avec succès en janvier 2005. La seconde phase, qui commence maintenant, implique la construction d'un prototype à l'échelle 1/10e et le test de celui-ci au "New and Renewable Energy Centre" (NaREC) durant deux semaines. Mowlem et Royal Haskoning développent de leur côté différentes configurations pour une plateforme à taille réelle. La troisième phase va consister à construire et tester un prototype de taille réelle.
L'équipe du projet voit le "Manchester Bobber" comme une avancée technique importante au premier plan du secteur des énergies renouvelables.